Des enfants de Raïs rescapés du massacre d’août 97, sont réunis dans une grande salle de leur village autour de la réalisation de grandes fresques collectives (4m X 2m). 

 

La caméra saisit les différentes étapes de cette réalisation avec leurs commentaires, leurs réactions et leurs réflexions sur ce qu’ils dessinent et peignent. Evocation de la nuit de l’horreur et projection dans l’avenir à travers des regards d’enfants traumatisés.

 

Les cas dont la situation et l’histoire sont les plus poignantes sont suivis en dehors de la fresque, dans leur environnement et leur vécu quotidien avec ce qui leur reste comme  parents. Ils revisitent avec nous pour la première fois, les lieux où ils ont vécu le massacre, en général leurs anciennes maisons qu’ils n’habitent plus et qui sont souvent occupées par les militaires. 

 

Leurs rares paroles dites ou chantées, leurs insoutenables silences devant les questions  qui réveillent leur douleur, et leurs sourires malgré tout, se combinent à la force de leurs peintures pour livrer les traces de leur douloureuse mémoire, le reste de leurs rêves d’enfants et pour exprimer leur besoin de survivre. 

 

Ces hommes de demain pourront-ils oublier un jour?